– Trouble de l’initiation du sommeil : vous mettez plus de 30 min à vous endormir.
– Trouble du maintien du sommeil : vous vous réveillez au moins 2 à 3 fois avec des difficultés pour vous rendormir.
– Réveil précoce ou sommeil non réparateur : vous vous réveillez au moins 1h avant l’heure choisie.
L’insomnie serait le trouble du sommeil le plus fréquent : 20 à 30 % de la population seraient concernés, dont 15–20 % présenteraient une insomnie modérée et 9–10 % une insomnie sévère. Les insomnies concerneraient le plus souvent des femmes et cela s’accentue avec l’âge. Il est donc primordial de comprendre d’où provient une insomnie.
Quels sont les causes derrière une insomnie ?
Les insomnies transitoires ou occasionnelles sont assez courantes, elles peuvent être liées à un évènement exceptionnel et perturbant ou à un comportement particulier : stress, dépression, repas copieux, douleurs, consommation d’excitants etc… Elles ne durent que quelques nuits maximum et s’estompent rapidement. Toutefois, si les insomnies surviennent plus de trois fois par semaine depuis au moins trois mois, il convient de mettre en place une étude profonde du sujet. On parle alors d’insomnie chronique. On lui reconnaît quatre grands types de causes :
Facteurs psychologiques
– L’anxiété, les phobies, le stress
– L’angoisse sévère, les troubles obsessionnels compulsifs
Facteurs chrono-biologiques
– L’irrégularité du cycle veille/sommeil
– Un cycle veille/sommeil supérieur à 24 heures
Facteurs toxiques
– L’excès d’hypnotiques et d’antidépresseurs
– La prise d’amphétamines
Facteurs organiques
– Le syndrome d’apnée du sommeil et trouble de la respiration
– Le diabète, l’hyperthyroïdie
– La douleur
Comment éviter une insomnie ? Comprendre le retard de phase
"Je n'entends pas le réveil et je rate le début des cours"
"Je suis fatigué le matin et en pleine forme le soir"
Fréquent à l’adolescence, le retard de phase se caractérise par un sommeil normal, de bonne qualité, mais décalé. Les horaires spontanés sont tardifs (endormissement vers une heure du matin, réveil vers midi). Pendant les vacances, les horaires se décalent encore plus…
Plus que des facteurs génétiques, les causes sont majoritairement d’origine comportementale (sport le soir, travail scolaire tardif, jeux vidéos, ordinateur et/ou télévision). Ces activités retardent les horaires de sommeil avec, comme conséquences fatigue, somnolence, troubles de l’attention (résultant sur des difficultés scolaires), mais aussi des conflits avec l’entourage, irritabilité et, souvent, dépression. Il convient de “manipuler et recaler” les horaires de sommeil (chronothérapie) et utiliser la lumière, voire la mélatonine, pour les stabiliser.
Afin de réduire les possibilités d’insomnie, il est conseillé d’éviter :
– de travailler tard jusqu’au coucher,
– le sport le soir,
– de passer des heures au téléphone ou devant un écran (vidéo, télé, ordinateur),
– de faire la sieste dans la journée,
– de dormir après onze heures le dimanche.
Quelle prise en charge ?
Dans le cas d’une insomnie s’étendant sur la durée, une actimétrie couplée à un agenda du sommeil ou éventuellement, une polysomnographie, pourrait être réalisée si l’on suspecte une pathologie primaire du sommeil (ex : SAHOS, syndrome des jambes sans repos, mouvements périodiques des jambes), lorsqu’aucune cause ne semble expliquer le trouble du sommeil ou lorsque le traitement prescrit est inefficace.
L’insomnie ne doit pas être banalisée. Elle est souvent le signe dominant d’une dépression qui, du coup n’est pas diagnostiquée. Il est important de comprendre le fonctionnement du sommeil du sujet pour proposer des traitements appropriés.