Il s’agit principalement du syndrome d’impatiences des membres inférieurs ou syndrome des jambes sans repos qui se caractérise par une urgence à bouger les jambes durant le repos, généralement mais pas toujours associé à des troubles sensitifs de types dysesthésies ou paresthésies des membres inférieurs ou sensations douloureuses ou d’inconfort. Ces symptômes sont déclenchés par le repos, sont soulagés par le mouvement et sont aggravés le soir ou la nuit. Si la symptomatologie prédomine au niveau des jambes, dans 50 % des cas, on note également des impatiences au niveau des membres supérieurs. Ces impatiences vont perturber l’endormissement ou le réendormissement.
Les mouvements périodiques des membres au cours du sommeil, qui concernent les membres inférieurs ou supérieurs, se manifestent par des secousses de quelques secondes survenant de façon périodique toutes les 30 secondes environ. Ils associent une extension du gros orteil, une dorsiflexion du pied, voire une flexion du genou et de la hanche. Les mouvements périodiques nocturnes des membres peuvent être physiologiques, d’origine médicamenteuse (antidépresseurs, neuroleptiques), liés à une neuropathie ou une atteinte médullaire, et/ou associés à d’autres troubles du sommeil tels que le SAHOS, la narcolepsie, les troubles du comportement du sommeil paradoxal, etc. D’autres troubles moteurs liés au sommeil sont le bruxisme, les rythmies du sommeil, les myoclonies d’endormissement, les myoclonies propriospinales, les crampes nocturnes. Certains mouvements peuvent être dus à une condition médicale ou à une prise de substance. 8,4 % de la population souffre d’un syndrome des jambes sans repos, dont 2,5 % de formes sévères et très sévères. Concernant les mouvements périodiques des membres au cours du sommeil, leur fréquence croît de façon importante avec l’âge, et atteindrait 30 % après 50 ans et 45 % après 65 ans. De plus, environ 80 % des patients avec un syndrome des jambes sans repos présentent des mouvements périodiques des membres au cours du sommeil.
Les symptômes à prendre en compte
Le second critère est un critère d’aggravation de la sensation d’impatience dans les périodes de repos et particulièrement en position couchée ou assise. Cette aggravation des symptômes peut donc survenir devant la télévision, au restaurant, au cinéma, au théâtre, en avion, dans le train, en voiture ou au lit.
Le troisième critèreest le soulagement par le mouvement. Les patients utilisent divers mouvements pour soulager leur inconfort : certains piétinent, d’autres agitent ou étirent leurs jambes dans leur lit ou lorsqu’ils sont contraints à demeurer dans la position assise, marchent autour du lit ou dans la maison, pieds nus sur des surfaces froides, secouent brutalement leurs jambes ou leurs bras,massent leurs jambes, passent de l’eau froide ou chaude dessus.
Le quatrième critère est un critère d’horaire : les impatiences surviennent exclusivement le soir et la nuit avec un pic des symptômes juste après minuit. Le soulagement n’apparaît généralement qu’à l’aube, et on note dans la plupart des cas une relative accalmie en journée. Certains cas très sévères sont cependant touchés en permanence, mais ils ont alors débuté, quelques années auparavant, en n’occupant que les soirées.